Flamboyant Atrocity: How to Enhance Dead’s Death Depiction

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Written in December 2019, published in Black Metal Rainbows, PM press, NY, January 2023

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He is a beast, a wild and discreet feline, whose decadent and blazing journey has only been observable during short and powerful moments. As a singular phenomenon in the history of music and underground culture, Per Yngve Ohlin (1969-1991) is the incarnation of this body full of fire and death, bathed in a permanent excessive intensity, to the limits of mankind. Does this body, lying eternally in a post–mortem life under the glazing of a too well–known picture, allude to something else than his own annihilation; can this transi, presenting continuously his morbid and destructive side as a last spectacle, find a transfiguration? 

Per Yngve Ohlin’s figure, known as Dead, is trapped in an ad finitum appearing apparition. His voluntary death, turned into an impossible icon, keeps on splashing minds, and repeats itself in the violence and the atrocity of its representation. His gloomy voice, indisputable testimony of his incandescent presence in the band Mayhem, can be heard on the recording of the live in Sarpsborg; but it is his corporeal envelope which is fixed on the artwork of the bootleg of this same show, entitled The Dawn of the Black Hearts. The image, as unsettling as it is problematic, raises numerous questions about its reception, its ontological definition, and its possible aesthetic understanding by other fields. 

Could it be possible to contemplate an acceptable approach of this image, to go beyond the spectacular, to go out the inertia of our look? Admitting that the cadaverous vision activates repulsion as much as fascination is an age–old evidence. In the specific case of this art cover, there is a story—become myth—which determines and crystallizes the very core of black metal, and of its heroes. But a sensitive element removes this object from its codified milieu: it is a color photograph. This quale plunges potentially the image into an unbearable condition, a theatre of cruelty. Does the rise of the color imply the rise of the horror, to which it refers? Is the color the motive of the transgression? Can the cadaver, exposed by the photographic act, be submitted to our vision, with impunity? It seems that a potential way of acceptance and sublimation could be art. If the voyeurism dissecting Dead’s body was substituted for an aesthetic pleasure, if the raw and horizontal real was transformed into an ars moriendi, then could Dead’s figure be freed? 

Il est un fauve, félin sauvage et discret, au parcours brûlant et décadent, dont les moments d’observation ont été aussi réduits que puissants. Comme phénomène singulier dans l’histoire de la musique et de la culture underground, Per Yngve Ohlin est l’incarnation de ce corps pétri de feu et de mort, baigné dans un excès d’intensité permanent, aux limites de l’humain. Ce corps gisant éternellement dans une vie post-mortem sous le glacis d’un cliché devenu trop célèbre parle t-il d’autre chose que de son propre anéantissement ; ce transi offrant continuellement sa part destructrice et morbide comme dernier spectacle peut-il trouver une transfiguration ?

La figure de Per Yngve Ohlin, surnommé Dead, est piégée dans une apparition sans cesse apparaissante. Sa mort volontaire devenue icône impossible, continue d’éclabousser les esprits, et se répète dans la violence et l’atrocité de sa représentation. Si sa voix ténébreuse, témoin incontestable de sa présence incandescente au sein du groupe Mayhem, est perceptible dans l’enregistrement du live donné à Sarpsborg, c’est son enveloppe charnelle qui se fige sur la couverture du bootleg de ce même concert intitulé The Dawn Of The Black Hearts.

L’image, aussi dérangeante que problématique, soulève de nombreuses questions liées à sa réception, sa définition ontologique et sa possible saisie esthétique par d’autres champs. 

Est-il possible d’envisager une approche acceptable de cette image, de dépasser le spectaculaire, de sortir de la passivité de notre regard ? Admettre que la vision cadavéreuse active autant de répulsion que de fascination est une évidence séculaire. Dans le cas particulier de cette pochette se loge tout un récit – devenu mythe – qui détermine et cristallise l’essence même du black metal autant que celle de ses héros. Mais un élément sensible détache cet objet de son milieu codifié, il s’agit d’une photographie couleur. Cette qualia est potentiellement ce qui fait basculer l’image dans une insoutenable condition, un théâtre de cruauté. La montée de la couleur est-elle alors synonyme de la montée de l’horreur à laquelle elle renvoie ? La couleur est-elle le motif de la transgression ? Le cadavre mis à nu par le passage à l’acte photographique peut-il être soumis impunément à notre vue ? Il semble que l’éventuel chemin d’acceptation et de sublimation de cette scène serait l’art. Si le voyeurisme disséquant le corps de Dead était remplacé par une jouissance esthétique, si le réel brut et horizontal était transformé en un ars moriendi, alors la figure de Dead serait-elle libérée ?